Sommaire
- Points clés à retenir :
- Évolution historique des critères esthétiques
- Critères physiques fonctionnels qui persistent aujourd’hui
- Comparaison des exigences selon les compagnies
- Présentation soignée vs beauté conventionnelle : la différence essentielle
- Protection légale contre la discrimination esthétique
- Conclusion : Le professionnalisme a remplacé la beauté
Non, il n’est plus nécessaire d’être « belle » au sens conventionnel pour devenir hôtesse de l’air ou steward en 2025.
Les compagnies aériennes ont abandonné les critères esthétiques stricts des années 50-60 (mensurations précises, poids surveillé, célibat obligatoire) au profit de compétences professionnelles.
Aujourd’hui, seuls persistent des critères physiques fonctionnels : taille minimale pour atteindre les équipements de sécurité (157-195 cm selon les compagnies) et condition physique suffisante évaluée par l’IMC.
Une présentation soignée reste attendue, mais elle relève du professionnalisme, non de standards de beauté.
Le code du travail français interdit d’ailleurs la discrimination basée sur l’apparence physique, contrairement à certaines compagnies internationales qui maintiennent des exigences plus strictes.
Points clés à retenir
- Les critères esthétiques stricts (poids surveillé, mensurations, célibat obligatoire) ont été abandonnés
- Taille minimale fonctionnelle : 157-195 cm selon les compagnies (pour raisons pratiques uniquement)
- IMC évalué pour la condition physique, non pour l’esthétique
- Code du travail français interdit la discrimination sur l’apparence physique
- Compagnies du Moyen-Orient (Emirates, Qatar) plus exigeantes sur la présentation que les low-cost européennes
- Présentation soignée = professionnalisme (cheveux propres, uniforme entretenu, hygiène)
- Aucune pesée régulière ni contrôle des mensurations en France
- Diversité physique acceptée : âge, morphologie, origines
Évolution historique des critères esthétiques
| Période | Critères esthétiques imposés | Justification de l’époque |
|---|---|---|
| Années 50-60 | • Jeunesse obligatoire (limite d’âge stricte) • Célibat obligatoire (licenciement si mariage) • Mensurations précises imposées • Pesées avant chaque vol • Taille fine et jambes élancées • Sourire « parfait » • Beauté conventionnelle type mannequin |
Image de marque glamour, hôtesse comme « vitrine » de la compagnie |
| Années 70-80 | • Assouplissement progressif • Mariage autorisé • Pesées encore fréquentes • Critères esthétiques toujours présents mais moins stricts |
Premières évolutions liées aux luttes féministes et droits du travail |
| Années 90-2000 | • Abandon des pesées régulières • Diversité d’âge progressive • Critères physiques fonctionnels uniquement • Présentation soignée maintenue |
Législations anti-discrimination, professionnalisation du métier |
| 2025 (aujourd’hui) | • Aucun critère de beauté conventionnelle • Taille minimale fonctionnelle (157-195 cm) • IMC pour santé physique • Présentation professionnelle soignée |
Sécurité et compétences prioritaires, conformité légale anti-discrimination |
Dans les années 50 et 60, devenir hôtesse de l’air ressemblait davantage à un concours de beauté qu’à un recrutement professionnel. Les compagnies imposaient des critères dignes d’un défilé de mode : taille fine obligatoire, jambes élancées, sourire parfait, célibat absolu. Certaines compagnies pesaient leurs hôtesses avant chaque vol, licenciant celles qui prenaient du poids. Le mariage entraînait un licenciement automatique. Ces pratiques, impensables aujourd’hui, étaient la norme à l’époque.
Les années 70-80 ont marqué un tournant progressif. Les luttes féministes et l’évolution du droit du travail ont contraint les compagnies à assouplir leurs exigences. Le mariage est devenu autorisé, les pesées systématiques ont diminué, mais des critères esthétiques persistaient encore. L’image glamour de l’hôtesse de l’air restait ancrée dans l’imaginaire collectif.
Depuis les années 90-2000, le métier s’est profondément professionnalisé. Les législations anti-discrimination ont interdit les critères esthétiques arbitraires. Les pesées régulières ont été abandonnées. La diversité d’âge et de morphologie s’est imposée progressivement. En 2025, la situation est radicalement différente : aucun critère de beauté conventionnelle n’est légalement acceptable en France. Pour en savoir plus sur les critères actuels, consultez notre article sur la taille et poids des hôtesses de l’air.
Critères physiques fonctionnels qui persistent aujourd’hui
| Critère physique | Exigence | Raison fonctionnelle (non esthétique) | Vérification |
|---|---|---|---|
| Taille minimale | 157 à 160 cm minimum selon compagnies | Atteindre les compartiments supérieurs et équipements de sécurité situés en hauteur | Mesure lors du recrutement |
| Taille maximale | 195 cm maximum selon compagnies | Éviter de se cogner dans l’espace restreint de la cabine, confort dans les zones exiguës | Mesure lors du recrutement |
| IMC (Indice Masse Corporelle) | IMC dans fourchette « normale » (18,5-25) | Condition physique suffisante pour supporter longues heures de vol, évacuations d’urgence, décalages horaires | Visite médicale obligatoire |
| Vision | Acuité visuelle correcte (correction possible) | Lire les consignes, voir clairement en cabine, gérer les urgences | Examen médical |
| Condition physique générale | Capacité à rester debout longtemps, porter des charges | Porter bagages cabine, aider passagers, tenir 12-14h de service | Visite médicale + tests pratiques |
| Mobilité articulaire | Capacité à se déplacer rapidement, s’accroupir, atteindre hauteur | Accéder rapidement aux équipements d’urgence, évacuer passagers | Tests pratiques lors formation CCA |
Certains critères physiques subsistent, mais uniquement pour des raisons fonctionnelles et sécuritaires. La taille minimale (157 à 160 cm selon les compagnies) permet d’atteindre les compartiments supérieurs où se trouvent les équipements de sécurité. Une personne trop petite ne pourrait pas accéder rapidement aux extincteurs, aux bouteilles d’oxygène ou aux toboggans d’évacuation situés en hauteur. Ce n’est pas une question d’esthétique mais de sécurité opérationnelle.
La taille maximale (généralement 195 cm) évite les blessures répétées dans l’espace restreint de la cabine. Se cogner constamment la tête dans les coursives basses ou avoir des difficultés à se déplacer rapidement dans les espaces confinés pose des problèmes pratiques évidents. À nouveau, rien à voir avec l’apparence.
L’IMC (Indice de Masse Corporelle) a remplacé les pesées humiliantes d’autrefois. Il n’est plus question de tour de taille ou de silhouette de mannequin. L’objectif est de vérifier que le candidat possède la condition physique nécessaire pour supporter les contraintes du métier : longues heures debout, port de charges, évacuations d’urgence potentielles, décalages horaires répétés. Un IMC dans la fourchette normale (18,5 à 25) indique généralement une condition physique compatible avec ces exigences. La visite médicale obligatoire évalue cette dimension santé, non l’esthétique.
D’autres critères fonctionnels incluent l’acuité visuelle (correction possible), la capacité à porter des charges, la mobilité articulaire pour accéder rapidement aux équipements d’urgence. Tous ces critères sont médicaux et pratiques, jamais esthétiques. Pour comprendre le parcours complet, consultez notre guide sur comment devenir pnc.
Comparaison des exigences selon les compagnies
| Type de compagnie | Exemples | Taille requise | Exigences présentation | Niveau de sélection sur l’apparence |
|---|---|---|---|---|
| Compagnies françaises | Air France, Transavia | 157 cm minimum environ | Présentation soignée professionnelle, pas de critères esthétiques stricts | Faible – Code du travail interdit discrimination sur apparence |
| Low-cost européennes | Ryanair, EasyJet, Vueling | Variable (généralement 157-160 cm min) | Présentation correcte, focus sur efficacité opérationnelle | Très faible – Recherche dynamisme et résistance au stress avant tout |
| Compagnies traditionnelles européennes | Lufthansa, British Airways, KLM | 157-195 cm (Lufthansa) | Présentation soignée, uniforme impeccable | Modéré – Professionnalisme et élégance attendus |
| Compagnies Moyen-Orient | Emirates, Qatar Airways, Etihad | 160 cm min (F) / 165-170 cm (H) (Emirates/Qatar) | Très soignée, attention particulière à l’apparence lors « open days » | Élevé – Image de marque luxe, présentation élégante primordiale |
| Compagnies asiatiques | Singapore Airlines, Cathay Pacific | Variable selon pays | Très soignée, critères culturels spécifiques | Élevé – Standards esthétiques culturellement plus stricts |
Les exigences en matière d’apparence varient considérablement selon les compagnies et leur origine géographique. En France, le code du travail protège explicitement contre la discrimination basée sur l’apparence physique. Les compagnies françaises comme Air France ou Transavia ne peuvent légalement imposer de critères esthétiques stricts. Elles exigent une présentation soignée professionnelle, mais aucun standard de beauté conventionnelle. La diversité morphologique et d’origine est d’ailleurs visible dans leurs équipages.
Les compagnies low-cost européennes (Ryanair, EasyJet, Vueling) ont encore assoupli ces critères. Leur priorité : l’efficacité opérationnelle. Elles recherchent des personnes dynamiques, débrouillardes et résistantes au stress, capables d’assurer un service rapide sur des rotations courtes et intenses. L’apparence physique passe largement au second plan derrière ces qualités opérationnelles.
Les compagnies traditionnelles européennes (Lufthansa, British Airways, KLM) maintiennent des standards de présentation plus élevés sans pour autant imposer de critères de beauté. Élégance et professionnalisme sont attendus : uniforme impeccable, coiffure soignée, présentation irréprochable. Mais là encore, il s’agit de professionnalisme, non de mensurations ou de traits du visage.
Les compagnies du Moyen-Orient (Emirates, Qatar Airways, Etihad) représentent un cas à part. Positionnées sur le segment luxe, elles accordent une importance particulière à l’image de marque. Lors des fameux « open days » Emirates, les premières minutes comptent énormément : tenue impeccable, maintien élégant, sourire engageant. Ces compagnies assument rechercher une présentation particulièrement soignée et élégante. Elles imposent également des critères de taille légèrement supérieurs (160 cm minimum pour les femmes chez Emirates, 165 cm pour les hommes). Notez toutefois que même chez Emirates, il ne s’agit pas de « beauté » au sens conventionnel mais d’élégance professionnelle.
Les compagnies asiatiques appliquent parfois des standards culturellement plus stricts, reflétant des normes esthétiques différentes selon les pays. Cependant, là encore, la tendance est à la professionnalisation et à l’assouplissement progressif. Pour découvrir comment postuler dans ces compagnies internationales, consultez notre article sur comment postuler chez Emirates.
Présentation soignée vs beauté conventionnelle : la différence essentielle
| Aspect | Beauté conventionnelle (obsolète) | Présentation soignée professionnelle (actuel) |
|---|---|---|
| Physique | Traits du visage « parfaits », mensurations précises, silhouette de mannequin | Aucun critère sur les traits du visage ou la morphologie |
| Cheveux | Coiffure sophistiquée imposée, couleur naturelle obligatoire | Cheveux propres, bien coiffés, attachés si longs (sécurité). Couleurs acceptées selon compagnies. |
| Maquillage | Maquillage précis et sophistiqué obligatoire (rouge à lèvres imposé) | Maquillage discret et professionnel. Non obligatoire pour les hommes. Naturel accepté pour les femmes. |
| Uniforme | Jupes courtes, talons hauts obligatoires, tenues peu pratiques | Uniforme propre et bien entretenu. Pantalons autorisés. Chaussures pratiques acceptées. |
| Hygiène | Irréprochable (le seul point qui persiste) | Hygiène irréprochable exigée (haleine, odeurs corporelles, propreté) |
| Bijoux/Tatouages | Interdits totalement | Bijoux discrets autorisés. Tatouages visibles parfois acceptés selon compagnies (évolution en cours) |
| Âge | Limite d’âge stricte (généralement 25-30 ans maximum) | Aucune limite d’âge (sauf retraite). Recrutement possible à 40-50 ans. |
La distinction fondamentale entre « beauté conventionnelle » et « présentation soignée professionnelle » est cruciale pour comprendre les attentes actuelles. La beauté conventionnelle, telle qu’exigée autrefois, concernait les traits du visage, les mensurations, la silhouette, l’âge. Ces critères subjectifs et discriminatoires ont été abandonnés. Aucune compagnie française ne peut légalement juger un candidat sur son apparence physique naturelle.
La présentation soignée professionnelle, en revanche, relève du savoir-être et s’apprend. Cheveux propres et bien coiffés ? Oui. Mais aucune obligation de coiffure sophistiquée ou de couleur naturelle imposée (bien que certaines compagnies conservent des standards plus stricts). Maquillage discret et professionnel ? Recommandé pour les femmes qui le souhaitent, mais non obligatoire. Naturel accepté. Les hommes n’ont aucune obligation de maquillage.
L’uniforme doit être propre, bien entretenu et porté correctement. Fini le temps des jupes courtes et talons hauts obligatoires : les pantalons sont désormais largement autorisés, les chaussures pratiques acceptées. L’évolution des uniformes reflète cette priorité donnée au confort et à la fonctionnalité.
L’hygiène irréprochable reste non négociable : haleine fraîche, absence d’odeurs corporelles, propreté générale. Mais cela concerne tous les métiers au contact du public, pas spécifiquement les hôtesses de l’air. Les bijoux discrets sont généralement autorisés. Concernant les tatouages visibles, l’évolution est en cours : certaines compagnies les acceptent désormais, d’autres exigent encore qu’ils soient couverts. Les piercings faciaux restent souvent à retirer pendant le service.
L’âge constitue un changement majeur : aucune limite d’âge n’existe (hors retraite). Des recrutements à 40-50 ans sont parfaitement possibles. La diversité d’âge est même valorisée pour l’expérience qu’elle apporte. Pour préparer votre candidature, consultez notre guide sur la lettre de motivation hôtesse de l’air.
Protection légale contre la discrimination esthétique
| Pays/Zone | Cadre légal | Protection contre discrimination esthétique |
|---|---|---|
| France | Code du travail Article L1132-1 | Forte – Interdit discrimination basée sur apparence physique. Compagnies ne peuvent imposer critères esthétiques arbitraires. |
| Union Européenne | Directives européennes anti-discrimination | Forte – Protection dans la plupart des pays membres. Standards variables selon législations nationales. |
| Moyen-Orient | Législations locales variables | Faible à modérée – Moins de protections. Compagnies peuvent imposer critères présentation plus stricts. |
| Asie | Législations nationales variables | Variable – Dépend fortement du pays. Certains maintiennent standards esthétiques culturels. |
En France, le code du travail (Article L1132-1) interdit explicitement la discrimination basée sur l’apparence physique. Une compagnie aérienne ne peut légalement refuser un candidat pour des raisons esthétiques subjectives (traits du visage, morphologie hors critères fonctionnels, origine ethnique). Les seuls critères physiques acceptables doivent être justifiés par des raisons fonctionnelles et sécuritaires démontrables. Cette protection légale forte explique pourquoi les compagnies françaises n’imposent aucun standard de beauté.
L’Union Européenne offre également une protection importante via ses directives anti-discrimination, bien que les standards varient selon les législations nationales. Les compagnies européennes ont globalement assoupli leurs critères pour se conformer à ces cadres légaux.
Au Moyen-Orient et en Asie, les protections sont variables selon les pays. Certaines législations offrent moins de garde-fous contre la discrimination esthétique, permettant aux compagnies d’imposer des standards de présentation plus exigeants. Cela explique les différences observées entre compagnies européennes et compagnies du Golfe ou asiatiques.
Conclusion : Le professionnalisme a remplacé la beauté
Faut-il être belle pour être hôtesse de l’air ? La réponse est claire : non. Les critères esthétiques conventionnels (mensurations, traits du visage, silhouette de mannequin) appartiennent au passé. Le métier s’est profondément professionnalisé, plaçant les compétences, la sécurité et le service au centre des préoccupations. Les seuls critères physiques qui subsistent sont fonctionnels : taille pour atteindre les équipements, condition physique pour supporter les contraintes du métier. Ces exigences n’ont rien à voir avec la beauté conventionnelle.
La présentation soignée reste importante, mais relève du professionnalisme : cheveux propres, uniforme entretenu, hygiène irréprochable. C’est du savoir-être professionnel, pas un concours de beauté. En France, le code du travail vous protège contre toute discrimination basée sur votre apparence physique. Les compagnies internationales peuvent avoir des standards légèrement différents, mais même chez Emirates, l’élégance professionnelle prime sur la beauté naturelle.
Si vous rêvez de devenir hôtesse de l’air ou steward mais que vous ne correspondez pas aux anciens stéréotypes esthétiques, rassurez-vous : votre apparence physique naturelle n’est pas un obstacle. Concentrez-vous sur le développement de vos compétences professionnelles, la maîtrise de l’anglais et votre préparation au métier. Pour débuter votre parcours, découvrez la durée de la formation CCA et consultez nos ressources sur formation-pnc.fr, votre partenaire en collaboration avec Skysuccess.

Fabien
Ancien steward pendant plusieurs années, j'ai eu la chance de parcourir le monde et de découvrir les coulisses de l'aviation commerciale. Après cette expérience enrichissante, j'ai décidé de créer ce blog pour partager avec vous les réalités du métier, les anecdotes marquantes et les conseils pratiques. Mon objectif est simple : vous donner une vision authentique de cette profession passionnante, loin des clichés, grâce à mon vécu sur le terrain.
